On trouve dans les collections d'ouvrages de droit, des traités sur le droit canonique, des ouvrages sur les coutumes, les lois et la jurisprudence des Parlements, les ordonnances royales. 

Le cas particulier de la province de Roussillon.
Après le Traité des Pyrénées, le territoire nouvellement annexé connaît de profonds changements. La province doit rapidement être intégrée au royaume de France. 
C'est un "Conseil souverain de Roussillon" qui est créé en 1660 pour appliquer les lois dans la province. Le pouvoir royal reste prudent avec cette province nouvellement conquise et attachée à ses privilèges. Il maintient un privilège important : tous les habitants gardent le privilège d'être jugés exclusivement dans la province. Les premiers intendants de Roussillon cumulent la charge d'intendants de justice, police et finances et de procureur général du roi. La vénalité des offices n'existe pas en Roussillon. Tous les magistrats sont nommés par le roi.

Le droit est enseigné à l'université de Perpignan. Au XVIIIe siècle le catalogue imprimé des ouvrages recense des titres indispensables pour suivre le cursus universitaire. Il y a des ouvrages pour étudier le droit français. Des professeurs, des avocats et des juristes perpignanais ont écrit des textes souvent en lien avec le statut spécifique de la province. Ainsi la fameuse controverse sur les bourgeois honorés de Perpignan, conflit qui oppose dès1738 les bourgeois honorés de Perpignan à l'ordre de la noblesse de la Province.

Le droit catalan continue d'influencer les juristes et des traités de droit catalan comme ceux de Peguera, Xammar ou Cortiada sont présents dans les bibliothèques particulières des hommes de loi. 

A la réserve sont aussi conservés de nombreux textes officiels, fascicules ou placards reçus, collationnés ou édictés par les membres du Conseil souverain de Roussillon. On y trouve des édits, règlements, arrêts ou déclarations du roi, des arrêts et des notes du Conseil souverain de Roussillon. Lors de la Révolution française, de nombreux édits complètent ces petites publications éphémères, composées de quelques feuillets.

Au cours d'une action en justice, l'une des parties pouvait publier un mémoire ou factum pour exposer les faits, réfuter les arguments de la partie adverse et communiquer ainsi sur son bon droit. Il est le plus souvent rédigé par l'avocat et publié à compte d'auteur. Il est diffusé comme une publicité certainement gracieusement. Ces témoignages sont précieux pour comprendre les litiges au plus près du vécu des personnes.