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Un médecin perpignanais précurseur de l'électrothérapie au XVIIIe siècle

L’abbé Joseph Sans

Dans la France des Lumières, la physique est à l’honneur. L’un des artisans de ce succès est l’abbé Nollet. Il fait de nombreuses expériences à Paris devant un public passionné.
Les autres villes ne veulent pas être en retard et mettent en place une chaire de physique expérimentale. Né à Perpignan, l’abbé Sans est professeur de philosophie et de physique expérimentale à l'université de Perpignan. Partisan du magnétisme animal, il vit quelques années à Paris et revient en Roussillon. En 1789 il est curé de Taurinya. 
Deux éditions de ses travaux sont conservées à la médiathèque. Une première édition est publiée en 1772 à Paris, chez Cailleau et dédiée à Mgr le duc de Noailles : "Guérison de la paralysie par l'électricité ou cette expérience physique employée avec succès dans le traitement de cette maladie regardée jusques à présent comme incurable". L'exemplaire a appartenu à l'abbé Sans. On peut lire l'ex dono sur la page de titre : "ex dono D. Josephi Sans regii artium et physicas experimentalis proffessoris decani ecclesia collegiata beata Maria de Regali canonici, universitatis perpinianensis. Die 10 mensis junii 1772".
L'autre édition dédiée au maréchal de Noailles, est publiée en 1778. La reliure aux armes de la famille Mailly indique le possesseur. L'ouvrage numérisé est consultable en ligne.
L'abbé Sans y expose sa méthode et consigne ses observations cliniques. Elles sont lues à la Société royale de médecine le 9 et le 30 septembre 1777. C'est le Journal de la guérison électrique de Mme d'Esprer religieuses chanoinesse à Perpignan. La Prieure rassemble le 5 décembre 1764 toutes les dames chanoinesses de l'ordre de saint Augustin dans la salle capitulaire. Pour faire ses expériences, Sans construit une roue qui est représentée sur les planches reliées à la suite de la page 164.
Les chanoinesses étaient chargées de l'éducation des filles de la noblesse au couvent des dames de Saint Sauveur de Perpignan. Ce couvent féminin fondé au 13e siècle selon la règle de saint Augustin, subsiste jusqu'en 1792. Il n'en reste que quelques vestiges face à la médiathèque.
 

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Écrit par Marie-Andrée CALAFAT

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un aperçu d'ouvrages remarquables du patrimoine nord-catalan